DU COTE DU THESAURUS
Sandrine Canaux, Gestalt-thérapeute, nous présente son 1er livre
Le squelette givré qui attisait les braises
Quelques mots de ton parcours de Gestalt-thérapeute :
J’ai découvert la Gestalt il y a 18 ans. J’étais alors DRH d’une Caisse d’Epargne régionale, chargée avec d’autres d’organiser la fusion de deux établissements ; nous avions fait appel à une coach (gestaltiste) pour nous aider à mettre du rond autour des formes carrées imposées par un cabinet de consulting qui « accompagnait » la fusion. Son intervention a été une révélation pour moi : projections, confluence, ajustements créateurs vs conservateurs, awareness ici et maintenant, responsabilité etc. J’ai vu la transformation opérer en moi et autour de moi, chez mes collègues. À l’époque j’avais le projet de me reconvertir alors, dans la foulée de ma formation au coaching, je me suis formée à l’EPG . Je me suis installée en 2012, d’abord comme coach (dès 2008) puis praticienne et finalement thérapeute en Gestalt. Je suis désormais Gestalt-thérapeute et superviseure à gestalt+ ; je consulte à Perros Guirec où j’ai créé il y a 8 ans le centre Sina.
Qu'as-tu envie de nous dire de ton livre ? Comment est-il né ?
Ce livre raconte mon histoire. C’est le récit d’un cheminement : celui d’une femme vers celle qui l’a mise au monde quarante-cinq-ans plus tôt, qu’elle n’avait jamais « revue » depuis et dont elle ne savait rien, pas même si elle était toujours en vie… Ce livre décrit les doutes, les espoirs et les déceptions de cette femme, et aussi les découvertes et péripéties invraisemblables qui ont émaillé ce chemin. C’est un livre sur la force du lien malgré l’abandon originel, sur l’amour, ce puissant levier de résilience. C’est un livre sur la quête de soi et sur l’inconscient qui nous guide dans cette quête si nous savons voir les signes qu’il nous envoie. À force de m’entendre dire « cette histoire est un vrai roman, tu devrais l’écrire », un beau jour je me suis lancée…
Qu’as-tu retenu de cette expérience d'écriture ?
Que je recommencerai ! Que ce désir d’écrire qui m’habitait depuis mon enfance avait un sens et que l’écriture a toute sa place dans ma vie. Comme quoi, il n’est jamais trop tard !
Quel lien fais-tu avec la Gestalt ?
La Gestalt m’a accompagnée durant toute la période que je décris dans le livre : mes formateurs en Gestalt, ma superviseure aussi, étaient aux premières loges pour suivre cette aventure et m’aider à remonter le courant vers la source. Ce n’est pas un livre sur la Gestalt, mais il offre, je crois, d’intéressants éclairages sur les processus thérapeutiques et de transformation de l’être au monde que permet la Gestalt-thérapie.
Quelques mots de toi et de tes projets :
Pour le moment, la priorité est d’assurer la promotion de ce cher squelette, ce qui n’est pas une mince affaire quand on est une auteure anonyme. Ensuite je vais reprendre la plume car j’ai des idées plein la tête qui appellent à être déposées sur le papier.
Une présentation imagée de toi :
• Ce qui t’inspire le plus d’indulgence : les errements et tâtonnements des chercheurs de Vérité.
• Le son que tu aimes : le crissement des skis sur la neige.
• Si tu étais un objet, lequel serais-tu ? Un bâton de pèlerin.
• Si tu étais un animal ? Un dauphin.
Un grand merci à Sandrine pour cet échange et nous te souhaitons un beau déploiement d’écrivaine.
Résumé
Ce livre est le journal de retrouvailles invraisemblables intervenues après quarante-cinq ans d'une amnésie profonde. Des retrouvailles avec l'objet perdu de l'amour, mais aussi des retrouvailles avec soi-même. Des retrouvailles imposant le renoncement à une identité factice en même temps qu'une réconciliation avec le responsable de traumatismes jusqu'alors ignorés, pour ne pas dire sciemment dissimulés. Il est né du désir d'écrire pour parler de ce qui n'a pas été dit, pour donner et dire l'amour qui seul guérit nos blessures les plus profondes, et peut-être aussi pour encourager ceux qui le liront à entamer leur propre quête.