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Entretien avec Chiara Mazza

Entretien avec Chiara Mazza

Quelques mots de ton parcours :

Je suis traductrice de première formation et j’ai un doctorat en linguistique appliquée. Après quelques années de travail en entreprise dans le traitement automatique des langues, un métier à cheval entre l’informatique et les langues, j’ai démarré ma formation de Gestalt-thérapeute à gestalt+. J’ai fini mon 3ème cycle en 2022 et j’exerce en cabinet libéral avec un public d’adultes, enfants et adolescents. J’ai gardé mes deux métiers tout le long de la formation et je viens tout juste de quitter définitivement le travail de linguiste en entreprise pour laisser la place à l’activité de formatrice.

Quelles sont tes motivations à te former aux métiers de la formation ?

L’idée du partage de savoirs, de savoirs être, de savoirs faire m’habite depuis 2005. Sur la fin de mes études en traduction j’avais commencé à donner des cours particuliers d’anglais et d’italien pour étrangers. Un jour je suis sortie d’un cours avec le constat que dans cette forme de partage je me sentais vraiment vivante, comme je ne l’avais jamais été auparavant. J’ai parcouru un long chemin depuis ce jour-là et cette idée est restée toujours en fond, comme si elle avait besoin de mûrir. Aujourd’hui j’ai le sentiment de lui faire de la place, d’oser assumer que c’est à cet endroit que j’ai envie d’être. L’endroit où je fais circuler ce que j’ai appris pour faciliter le chemin d’apprentissage des autres, tel un accompagnateur un peu plus expérimenté qui éclaire la route avec sa lampe.

Quel lien fais-tu avec ta pratique de Gestalt-thérapeute ?

Le formateur travaille avec des apprenants adultes et responsables qui arrivent avec leur bagage d’expériences et de vécus. L’apprenant est au cœur des actions de formation, le formateur se demande : « comment je peux faciliter le chemin d’apprentissage de cet apprenant en particulier ? Que serait le plus ajusté pour lui ? ». 

D’une part, ces questions sont très similaires à celles que je me pose en tant que Gestalt-thérapeute dans mes accompagnements en thérapie. 

D’autre part, je pratique la Gestalt-thérapie comme un partage qui va d’un thérapeute plus expérimenté dans la connaissance de soi, à un client qui apprend à développer son awareness. 

Dans ces deux sens je trouve beaucoup de cohérence entre les deux.

 

Dans le cadre de ta formation de formateur, tu réalises ton stage au sein de l’Institut de formation gestalt+, quel est l'objet de ton stage ?  Qu'est-ce qui t'a donné envie de le réaliser au sein de l'école gestalt+ ?

Pour obtenir le titre professionnel de « Formateur Professionnel d’Adultes » je dois passer une certification où je présente deux dossiers autour de situations vécues d’ingénierie de formation, d’animation, d’accompagnement en formation ou d’analyse de pratique. À la fin de cette période de stage à gestalt+ j’aurai toute la matière nécessaire pour constituer mes dossiers. J’aurai conçu et animé des temps de formation, accompagné quelques stagiaires individuellement et j’aurai fait mon analyse de ces pratiques. Du côté de l’école, c’est l’occasion de porter un regard aux attentes institutionnelles en matière de formation et de professionnalisation des apprenants et de se questionner sur ses pratiques en tant qu’organisme de formation.

J’ai choisi de faire mon stage à gestalt+ parce que je m’y sens en sécurité. Le saut vers devenir formatrice me paraissait déjà suffisamment important, j’avais envie de le faire sur un terrain stable, contenant, rassurant et connu.

Quelques mots de toi et de tes projets :

Pour 2024 je me concentre sur l’obtention de mon titre professionnel et l’écriture pour l’obtention du  CEP pour mon activité de Gestalt-thérapeute en cabinet. Avec le temps et la place qui se dégageront à partir de la fin d’année je vais développer mon activité de formatrice en commençant à gestalt+, pour m’ouvrir par la suite à d’autres contextes, soit institutionnels, soit en entreprise. Je ne sais pas encore comment se dessinera ce chemin, mais je ne serais pas étonnée de voir un lien se créer avec mon précédent métier de linguiste le long de la route.

·       ce qui t’inspire le plus d’indulgence ?

un enfant pendant son développement.

·       le son que tu aimes :

celui des vagues sur la plage quand le vent est calme.

·       si tu étais un objet, lequel serais-tu ?

un gros livre tout souligné et visiblement déjà lu, mais dont on a pris soin pendant la lecture.

·       si tu étais un animal ?

un chat noir.

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